Inactivité saisonnière ?

Publié le par tytothomas

Bien au contraire, juste trop de choses à faire ces jours ci. Du coup j'ai un peu délaissé le blog excusez moi.

Par quoi commencer ? Je vous garde les soirées d'écoute de Grand-duc d'Europe, les observations de Tichodromes échelettes, Monticoles bleus,... pour une autre fois.

Voici tout d'abord une petite rencontre d'il y a une semaine, au Scammandre, eh oui, elles ne dorment pas toutes...

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alors, vous vous souvenez ? Couleuvre ou vipère ?

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C'est tout simple... pupille ronde, grosses écailles sur la tête : couleuvre.

En plus de ces critères les écailles carénées (le trait au milieu de l'écaille) : Natrix (Couleuvre à collier ou Couleuvre vipérine).

Ici, c'est une Couleuvre vipérine - Natrix maura.

 

Ensuite une sortie de dimanche dernier, un comptage de chauves-souris avec le Groupe Chiroptères de Provence (GCP).

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Murin de Capaccini - Myotis capaccinii

Le but, c'est de compter les chauves-souris. En plein jour, quelle idée ! mais maintenant elles dorment dans des fissures, passant l'hiver en attendant que les températures plus clémentes provoquent des éclosions d'insectes, leur nourriture.

Les comptages hivernaux sont un bon moyen pour évaluer les dynamiques des populations, c'est à dire savoir s'il y a plus ou moins d'individus de chaque espèce par rapport aux années précédentes.

Je n'avais encore jamais fait ça, il faut un début à tout, mais il fallait des bénévoles pour patauger dans l'eau glacée près des gorges du Verdon et compter ces petites bêtes.

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Encore un superbe coin de France. Je commence à penser qu'à force de vadrouiller dans ces paysages incroyables, il faut que je fasse un second site internet pour montrer la beauté de notre pays, mais sans y mettre uniquement le côté naturel, avec tout ce qui fait notre patrimoine.

 

Revenons donc aux chauves-souris, ici on retrouve plusieurs espèces dans les fissures des parois des tunnels.

Hors de question de faire de la photo artistique, uniquement quelques photos pour permettre l'identification (je n'avais encore jamais vu cette espèce) sans avoir à éclairer l'individu trop longtemps.

Un réveil en hibernation, c'est la mort de la chauve-souris. En effet, quand elle dort, elle dépense très peu d'énergie.

Rendez vous compte, une pipistrelle par exemple ne pèse que de 3 à 8 grammes. C'est au minimum moins que le poids d'un morceau de sucre. Et dans ces 3 à 8 petits grammes, il y a tout ce qui fait un mammifère : un coeur, des poumons, des os, des muscles... et la graisse pour passer l'hiver, de novembre à mars environ. Si on la réveille, elle utilise cette graisse pour produire de la chaleur.

Elle se rendormira sûrement mais cette graisse lui manquera pour finir l'hiver et elle mourra de faim.

Le moins de passages possibles donc pour ne pas les déranger, et le moins de temps possible devant chaque individu pour définir à quelle espèce il appartient. Quand on n'y arrive pas, une à deux photos avec le flash réglé au minimum et on passe à la suite.

Finalement, il semblerait que les seuls individus que j'ai photographiés soient des Murins de Capaccini, une espèce typiquement méditerranéenne.

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Ils se cachent dans les fissures et les trous un peu partout, et ne sont pas évident à identifier pour un débutant comme moi dans de telles conditions.

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Pour les reconnaître, il faut regarder les pieds, très grands, comme chez le Murin de Daubenton. Ses techniques de chasses sont d'ailleurs assez similaires. Il chasse à la surface de l'eau, entre 18 et 69 km.h et attrape les insectes à la surface de l'eau avec ses grands pieds.

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et quand on regarde bien, ses pieds sont poilus, c'est un des critères de détermination.

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Et voilà pour aujourd'hui.

 

à bientôt !

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J
J'attend les photos du ticho et du monticole!!!!!!!!!
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