Entre dune et forêt
Voici un deuxième article sur les dunes et forêts du littoral atlantique, réalisé après déjà 5 mois de stage avec des sorties quasi quotidiennes sur le terrain.
Déjà 5 mois et des observations toujours plus surprenantes de la nature que je vais tenter de vous faire partager par ces photos de reptiles, d'oiseaux, de mammifères, de plantes et d'insectes.
Pour commencer cet article, évidement, voici le sujet de mon stage : le lézard ocellé. Avec sa taille pouvant atteindre 70 cm de longueur (queue comprise) et 25 cm de longueur tête cloaque, c'est le plus grand lézard d'Europe.
En plus de sa grande taille, il est caractérisé par une tête massive, une robe jaune, verte et noire, dont les flancs sont ornés d'ocelles bleues.
Sur la photo ci dessus et la photo ci dessous, on peut voir des femelles de lézard ocellé, caractérisées principalement par une petite tête.
Voici un juvénile, caractérisé par une robe recouverte de taches jaunes. Celles ci disparaîtront avec l'âge, alors que les ocelles bleues resteront.
Avant cette étude, on supposait que les lézards ocellés ne fréquentaient que la dune grise et la frange forestière.
La fréquentation de ces deux habitats a été confirmée mais la pose d'émetteurs à permis de mettre en évidence le déplacement des lézards vers la dune blanche, jusqu'au bord de la plage, et surtout en forêt, à plus de 300m de la dune, où l'on ignorait leur présence.
Voici maintenant un autre lézard présent sur la dune, le lézard des murailles, très courant un peu partout, qui lui aussi peut présenter des écailles bleues sur les flancs.
On trouve aussi le lézard vert, un peu plus petit que le lézard ocellé, de couleur principalement verte et jaune avec la gorge bleue. Ci-dessous un mâle.
Comme chez toutes les espèces de lézards, le mâle mord la femelle pour l'accouplement à la base de la queue. Cette morsure laisse souvent des cicatrices.
On voit bien le dimorphisme entre le mâle et la femelle. Le mâle a une robe plutôt unie alors que la femelle présente des barres blanches sur le dos et les flancs.
Voici ensuite un autre reptile : un petit mâle de la vipère aspic, au regard toujours aussi fascinant.
Elle se caractérise par sa petite taille, son dessin sur le dos, sa tête triangulaire et surtout par son oeil fendu (comme un chat) et par l'absence de grosses écailles sur la tête (les pariétales). Je réaliserais par la suite un article pour aider à identifier les différentes espèces de serpents que l'on peut rencontrer en France.
Passons maintenant à un autre groupe que l'on peut rencontrer sur la dune, les oiseaux; avec pour commencer la mésange huppée.
Voici maintenant la fauvette grisette, que je n'avais pas eu l'occasion de rencontrer avant ce stage mais que je croise régulièrement.
On rencontre aussi la huppe fasciée qui niche dans d'anciens trous de pics dans la frange forestière. Ici une jeune qui vient de quitter le nid mais ne vole pas encore.
Un peu de botanique pour changer, malgré les plantations de pin on retrouve encore beaucoup d'espèces, dont certaines assez rares.
Voici quelques orchidées que l'on trouve dans ces milieux :
La Céphalantère à longue feuille (cephalantera longifolia)
Ici la céphalantère rouge (Cephalantera rubra), que j'ai observé sur la pointe espagnole
Voici maintenant la spiranthe d'automne, observée à Anglet (64)
Puis une ophrys araignée (Ophrys sphegodes)
On retrouve également sur mon site d'étude la seule station de Gironde de la néotie tachetée (Neotinea maculata), malheureusement piétinée.
Plus sur la dune on trouve le liseron maritime :
Enfin, dans la longue liste des espèces de plantes que l'on retrouve dans ces milieux, on peut citer le genêt d'Espagne
Pour ce qui est des mammifères, on retrouve également beaucoup d'espèces que l'on peut observer ou dont on peut trouver des empreintes. Ci dessous des empreintes de blaireau.
Voici ensuite le chevreuil européen.
L'Ecureuil roux, très joueur, fréquente la forêt bordant la dune.